(LIBRE) Equinoxe

Nastya profite de l'été pour se balader en ville, toujours physiquement parfaitement irréprochable - bien évidemment. Après s'être acheté une glace à la coco, elle décide d'aller la manger au parc municipal, pas loin de l'ère de jeu des enfants. Elle se pose sur un banc, les raybans sur le nez, ses yeux remplis d'attention sur son feed instagram qu'elle déroule d'un coup de doigt machinal - si bien même qu'il en deviendrait lassant. Quelques minutes plus tard, ce sont les cris d'enfants qui viennent perturber sa concentration. Elle lève la tête, pour se sentir asphyxiée d'une foule de mioches qui se courent les uns derrière les autres. Seize heure a sonné. La sortie des classes aussi, et voilà qu'ils se retrouvent tous à venir jouer à côté d'elle. Les sourcils arqués, la blonde lâche un soupire, exaspérée de voir des gosses trottiner, imiter un hennissement, et se proclamer être "petit éclair de la prairie" dans des hurlements insupportables. Finissant son cornet, la blonde s'essuie les mains en les frottant l'une à l'autre et décide de vite déguerpir d'ici. Elle trouve la sortie la plus proche, remarquant par la même occasion une nouvelle scène puérile entre deux jeunes. Le garçon la pointe du doigt alors que la fille se met à pleurer la seconde qui suit. En tournant la tête, Nastya remarque immédiatement l'air inquiet d'une femme qu'elle présume être la mère de la gamine. Elle décide alors de s'en approcher, sans aucune gêne. « Ce n'est rien. Il a sûrement dû lui dire qu'elle était aussi moche que le gravier. » haussant les épaules, cette hypothèse arrache un rire moqueur à la blonde. Elle finit par se focaliser de nouveau sur la mère, une jolie trentenaire. « Vous devez vraiment accourir à chaque fois que votre fille se met à pleurer ? » questionne-t-elle alors, dans un mouvement de tête curieux, les sourcils levés. L'instinct maternel, sans doute. Sûrement quelque chose qu'elle ne comprendra jamais.