Warren Bradford ◈ Dylan O'Brien

(1)Né à New-York, je suis le petit dernier d'une famille anglaise venu s'installer quelques années auparavant aux Etats-Unis pour le travail de mon père. J'avais une grande sœur Taylor, une autre Victoria et un grand frère avec qui les relations sont difficiles. (2) En 1997, alors que j'allais bientôt avoir 6 ans, Taylor a eu un accident de voiture, ma famille qui avait toujours eu beaucoup de chance selon mes yeux d'enfant a vécu sa pire tragédie. Je n'ai jamais eu la chance de vraiment connaitre l'aînée des Bradford mais grâce à elle, j'ai eu la chance de pouvoir avoir un neveu. (3) Mes parents, bien qu'accablés par la perte de leur fille, ont toujours su se montrer présents, peu être trop même... Ils nous ont toujours donné ce qu'on souhaitait. Adolescent, je me suis devenu insupportable, faisant le mur dès que l'occasion me le permettait. J'ai enchaîné les soirées, les conneries et même une nuit au poste pour état d'ivresse sur la voie publique à dix-sept ans. C'est Victoria qui est venue me chercher, la seule qui savait me calmer à l'époque. Elle n'en a jamais rien dit à nos parents mais après cet incident je me suis repris en main. (4) Sportif, j'ai d'abord joué au football américain avec mon lycée, je pensais continué à l'université mais lors d'un match, un adversaire m'a plaqué au sol, empoignant mon bras et le brisant au sol. J'ai du subir trois opérations pour pouvoir me servir correctement de ce membre et une interdiction de rejouer quotidiennement au risque de perdre l'usage complet de mon bras. Je me suis donc mis à faire du skate et je n'ai jamais arrêté. (5) Pendant des années, je me suis laissé porter par les autres ou mes désirs impulsifs, immature et imprudent, je ne réfléchissais jamais à l'avenir comme si je pensais ne jamais en avoir. Malheureusement l'université est arrivée plus vite que je ne le pensais, laissant derrière moi une part de ma jeunesse dorée. Bien que mes parents soient aisés, il était hors de question que je les laisse s'occuper de moi toute leur vie. Il m'a fallu du temps pour trouver une branche professionnelle qui me passionne mais c'est mon neveu qui a été le déclencheur. Bien que je jouais souvent aux jeux vidéo, c'est lui qui m'a donné l'idée d'en créer. J'ai donc suivi des cours d'ingénieurs et durant ma dernière année, j'ai réussi à concevoir un mini jeux de trois heures pour lui. (6) La faculté ne m'a pas seulement inculqué des savoirs en informatique et création graphique mais m'a permis d'effectuer un stage à l'étranger. J'avais déjà voyagé mais partir seul huit mois en Espagne était la première marche vers l'indépendance. En rentrant, j'ai d'ailleurs pris un petit boulot et trouvé une colocation pour ne plus dépendre financièrement de mes parents. (7) C'est d'ailleurs là-bas que pour la première fois je suis véritablement tombé amoureux, étudiante étrangère comme moi, on a tout de suite accroché durant une soirée d'intégration. Spontanée, joyeuse et plus téméraire que moi, on est sorti deux mois ensembles. J'avais déjà eu des relations plus longues mais jamais aussi intense et passionnée. Un mois avant mon départ, elle est partie, ne me laissant rien d'autre que son prénom et son nom pour la retrouver sur les réseaux sociaux. Déjà prise aux Etats-Unis, j'ai voulu lui écrire mais je n'ai jamais osé. (8) Après mon diplôme en poche, j'ai fait un peu d'intérim pour des start-up, ne trouvant jamais rien de concret j'ai failli renoncer mais encore une fois c'est Victoria qui m'a sauvé la mise. Comme d'habitude son côté protecteur a pris le dessus et elle m'a trouvé une place dans son entreprise d'architecture et décoration. Pas très doué en déco, j'ai pourtant réussi à m'imposer grâce à mes talents en informatique, j'ai d'abord refait son site et je me charge actuellement du domaine informatique. Ce n'était pas mon rêve mais travailler avec elle me plait et à vingt-six ans j'ai encore le temps pour devenir concepteur de jeux vidéo...