Il aurait dû en être autrement (Lily S. Hamilton)

Un énième déploiement à Jalalabad, je ne comptais plus le nombre de fois où j'y étais déployé. Le seul avantage c'était que j'avais déjà mes repères et que je savais à quoi m'en tenir. Les gars de l'unité et moi allions y être pour plusieurs mois. On avait un bleu avec nous, je n'arrêtais pas de le charrier, chose qu'il me rendait assez bien. Les premiers jours je m'occupais à adapter mon matériel, pour ma part c'était cette période qui était la plus tendue. J'étais souvent nostalgique alors je faisais plus l'andouille que d'habitude.

Les jours passèrent et les opérations, les raids s'enchaînaient. On prêtait souvent mains fortes aux troupes déjà présentes sur place, vu nos différentes spécialisations et notre entraînement plus poussés, c'était un avantage pour eux. Il y a vingt quatre heures, une unité avait été prise pour cible, retenu en otages on avait pour objectif de les ramenés après qu'ils avaient été localisés. Je m'étais préparé après avoir péter un petit câble sur l'un de nos supérieurs qui voulait qu'on embarque un militaire local. Je n'avais pas confiance.

Quelques heures plus tard, c'était parti. On avait toutes nos informations, l'opération était validé par les hautes autorités. Je rejoignis le véhicule dans lequel je devais monter. Ca s'annonçait plutôt mal au vue du lieu ainsi que ceux qui nous attendaient. Le trajet fut très silencieux, on se préparait chacun dans notre coin. On s'arrêtait quelques mètres avant afin de garder l'effet de surprise qui nous étaient primordial. Tout semblait calme à première vue, ce que je n'aimais pas du tout, mais alors pas du tout.  Les tirs commençaient à fuser dès qu'on se montra. Les explosions étaient aussi de la partie, je sentis une vive douleurs sur le côté gauche du ventre qui me fis m'écrouler au sol. Je ne mis pas longtemps à comprendre que je venais de me recevoir un éclat. Ce n'était pas la première fois que j'étais blessé, je savais rapidement que c'était du sérieux. D'ailleurs l'un de mes collègues m'aida à marcher pour rejoindre un coin où me mettre à l'abri, il avertissait les autres par la radio. Et fut chargé de me conduire au plus rapidement possible en sécurité. Je n'étais pas du genre à broncher vu l'état dans lequel j'étais. Durant le trajet de retour, je perdis connaissance.